Les Ancizes : Défense du service public postal
Lors du dernier Conseil municipal des Ancizes-Comps, le maire Pascal ESTIER et l'ensemble des élus se sont opposés à la nouvelle organisation du service de la Poste qui veut fermer le bureau de la commune le lundi à partir du 13 décembre.
La dernière séance du Conseil Municipal a été consacrée, en grande partie, au projet de réorganisation du service de la Poste, au vote du montant de la taxe d’aménagement et aux études d’assainissement sur notre commune.
Service Public de la Poste :
Le Maire Pascal ESTIER a informé le Conseil Municipal que la Direction de la Poste persiste dans son programme d’organisation des services induisant la fermeture du bureau le lundi toute la journée.
Les réclamations et arguments du Conseil Municipal avançant l’obligation de voir une vie communale réalisée complètement en termes de service public n’ont pas été entendus.
Paradoxalement, la Poste effectuera des travaux de restructuration du bureau en début d’année que la Municipalité accompagnera volontairement par la réalisation des conditions d’accessibilité sur le domaine public.
Le Conseil Municipal ne veut pas rester sans voix face à des décisions qui ne participent que de la pensée unique vouée au dogme du libéralisme imposé par des volontés nationales et européennes qui ne font qu’accentuer la vraie crise, celle du mal vivre des citoyens, notamment dans les secteurs les plus reculés, ruraux ou défavorisés.
Les services publics doivent satisfaire les besoins des populations et l’intérêt général et ils doivent donc être préservés, coûte que coûte et morceau par morceau, de toute pratique de destruction et de déménagement.
Le Conseil Municipal conçoit que le meilleur maintien de la vie dans les Combrailles, où la commune des Ancizes-Comps a une place importante, ne peut passer que par la défense sans réserve de tous les services publics.
Il n’y aurait, en effet, pas de meilleur allié à la pratique du démantèlement permanent à la Poste, à l’Ecole, à la SNCF que le silence des populations résignées et l’inertie de leurs représentants élus manquant de courage politique.
S’associant volontairement aux actions et positions du Collectif de Défense et de Développement des Services Publics en Combrailles, le Conseil Municipal dénonce « l’effet papillon » pervers de la moindre fermeture dans les communes, qui peut paraître sans conséquence immédiate, mais qui déstructure et désorganise irrémédiablement la vitalité du pays en anéantissant progressivement le patrimoine commun de tous les habitants que constitue le service public.
Article La Montagne 04 Décembre 2012