Non aux fermetures de classes
Victor Hugo écrivait « une école qui ouvre c’est
une prison qui ferme ». La tendance actuelle qui consiste à fermer chaque
année des classes dans nos Ecoles compromet cruellement l’avenir des jeunes
générations.
En quoi les enfants sont-ils responsables des
problèmes de gestion des adultes ? Pourquoi les enfants sont-ils les
premières et principales victimes, alors qu’on ne cesse de nous rappeler que
l’enfant est au CŒUR du SYSTEME EDUCATIF.
Parce qu’ils sont les plus faibles
et les plus vulnérables, les enfants trinquent. C’est pourquoi, dans le cadre
de la DEFENSE de nos SERVICES PUBLICS, nous développons notre action aux côtés
des Parents d’Elèves, des Elus des Combrailles, des organisations syndicales et
des associations, tous mobilisés pour la DEFENSE de l’ECOLE PUBLIQUE et LAÏQUE.
Depuis quelques semaines, la presse locale
relate les actions ponctuelles organisées dans les Communes directement
concernées, avec des titres éloquents : « TOUCHE PAS A MON
ECOLE », « LES PARENTS MOBILISES », « PARENTS EN DESOBEISSANCE »,
« LES PARENTS D’ELEVES AU CRENEAU », « NON A LA
FERMETURE », etc.…
LES ANCIZES, SAINT GERVAIS, PONTAUMUR et
d’autres sont sur la liste des « MENACES » de fermetures. Pour
justifier leurs propositions, les responsables de la Carte Scolaire s’abritent
derrière des nombres d’élèves à deux décimales :
18,50 – 19,20 – 19,33 – 20,17……
Ces effectifs moyens sont pourtant très
suffisants pour que les enfants, assez souvent issus de milieux défavorisés,
puissent bénéficier d’un enseignement mieux adapté, favorisant une meilleure
EGALITE des CHANCES.
Comment peut-on prendre en compte ces seules barrières arithmétiques, calculées
au centième près, sans tenir compte d’autres facteurs qui pénalisent déjà des
secteurs comme le nôtre :
· Le pourcentage important d’élèves en grandes
difficultés (langage et comportement). Des études très officielles en
témoignent.
· La santé, les problèmes sociaux et psychologiques pour
lesquels l’action est très insuffisante, voire inexistante.
· Les plans sociaux des entreprises locales qui
entraînent souvent la dégradation du tissu familial…
Dans nos ECOLES MATERNELLES les moyennes descendent
encore plus bas, car les enfants de 2 à 3 ans ne sont plus pris en compte dans
les calculs de la Carte. De ce fait, le manque de crèches et l’insuffisance
d’assistantes maternelles en milieu rural vont pénaliser encore plus les
familles modestes, dont les mères pouvaient effectuer quelques heures de
travail pour améliorer un peu l’ordinaire de leur ménage.
Enfin comment ne pas relever l’incohérence entre
l’annonce faite d’un « CONTRAT de
TERRITOIRE » pour les Combrailles
et la MENACE DE SUPPRESSIONS DE CLASSES sur le même secteur ? Le Maire
d’une commune du secteur l’écrivait récemment à l’Inspecteur d’Académie :
« comment l’Etat pourrait-il injecter sur un territoire des millions
d’euros pour consolider le tissu existant, et, dans le même temps, sur le même
territoire, fragiliser l’Ecole, pilier essentiel de tout développement social,
garant de l’égalité des chances pour des enfants citoyens encore éloignés de la
dure réalité professionnelle ? l’Etat peut-il prendre seul cette
responsabilité ? »
« DES CLASSES « GELEES » JUSQU’EN
JUIN » c’est la dernière annonce faite par voie de presse pour atténuer
l’information sur les ouvertures et surtout les fermetures de classes publiées
dans la presse le 7 février dernier.
Du gel, on s’en méfie chez nous et une telle
information appelle à la plus grande VIGILANCE.
INTOLERABLE, le démantèlement des SERVICES
PUBLICS doit cesser.
MAITENONS une FORTE MOBILISATION et PARTICIPONS
toujours PLUS NOMBREUX aux manifestations pour la DEFENSE de l’ECOLE PUBLIQUE !
PAS UNE SEULE CLASSE NE DOIT ÊTRE FERMEE